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Il y a des rendez-vous ratés, des histoires d’amour avortées ; telle est mon histoire avec la série des Fuji X100/S/T.
J’avais adoré le Fujifilm X100 originel ; au premier regard, j’étais conquis. Malheureusement, la relation a été de courte durée. L’appareil était charmant, mais bourré de défauts. La rupture a été douloureuse et rapide.
Son successeur, le Fujifilm X100S a eu le même effet sur moi. Néanmoins, je restais méfiant. Fuji avait écouté les utilisateurs du X100 et amélioré de nombreux points, y compris l’autofocus et la réactivité générale. Mais ce n’était pas encore gagné.
Je l’ai emmené avec moi sur quelques reportages, en second voire troisième boîtier, mais il n’est pas parvenu à me convaincre pour une utilisation professionnelle.
L’autofocus était meilleur, mais il avait des défauts et surtout l’ergonomie était loin d’être parfaite ; mention spéciale à la roulette directionnelle imprécise et inutilisable. Je me suis dirigé vers les X-E2 et X-T1.
Le X100S était et reste un excellent appareil.
Après un peu plus d’un an et demi de bons et loyaux services, le Fujifilm X100s est désormais remplacé par le X100T. D’ailleurs, pour ceux que le nouveau modèle n’intéresse pas, le X100s peut maintenant se trouver aux alentours de 950 €.
Dans cet article, je me contenterai de donner mon humble avis sur les points qui me paraissent importants et intéressants. Il ne s’agit pas d’un article technique ; d’autres le font mieux que moi.
Il y a eu quelques changements :
Les modifications majeures se trouvent à l’intérieur :
La prise en main est bonne sans être exceptionnelle ; identique sur les trois modèles de X100. Le X100T est un appareil petit et rectangulaire. Il dispose d’une petite poignée qui n’est pas suffisamment protubérante pour des mains de taille normale et a vite tendance à glisser. Néanmoins, une solution existe : ajouter un repose pouce sur la griffe flash. Cela permet une meilleure préhension de l’engin.
Une des grandes différences par rapport aux X100/S est la molette directionnelle arrière. Elle était peu précise sur les modèles précédents et difficilement utilisable. Fuji a réglé ce problème sur le X100T. La molette dispose maintenant de quatre flèches configurables. Les touches ressortent suffisamment et sont plus simples à utiliser que celles du X-T1.
Fuji permet désormais de personnaliser 7 boutons différents sur le X100T. Changement des ISO, de la balance des blancs, du point AF, de la simulation de film, etc. Pratique.
Les deux molettes supérieures : vitesse et compensation d’exposition sont assez dures ; ce qui permet d’éviter qu’elles tournent seules. À la différence du bouton on/off qui est sensible et trop mou. En rangeant le X100T dans mon sac, tout en ayant pris soin de l’éteindre avant, je l’ai retrouvé allumé en le ressortant, à maintes reprises.
Il me semble que la montée en ISO est identique au X100s puisque les deux appareils disposent du même capteur. Une fois encore, c’est assez stupéfiant. Les images restent parfaitement utilisables à 3 200 voire 6 400 ISO. Une belle prouesse pour ce type d’appareil.
Fuji, avec son X-T1, avait frappé fort sur ce point : l’EVF. Grand, confortable, précis. Un vrai bonheur à utiliser.
Le X100T n’a pas à rougir sur ce point et se permet même de faire un peu mieux puisqu’il propose un nouveau mode de mise au point qui permet d’afficher un agrandissement de la zone de mise au point dans un petit écran séparé. Gadget, mais, pratique. Pour le reste, l’EVF du X100T est rapide et précis. Le taux de rafraîchissement est invisible à l’œil nu. Pour le reste, les EVF des X-T1 et le X100T disposent des mêmes options.
Seul bémol sur ce point : pour les porteurs de lunettes, l’œilleton du X100T est moins confortable que celui du X-T1.
L’écran arrière du Fujifilm X100T est nettement meilleur que celui de son prédécesseur. Plus de pixels : 460 000 → 1 040 000 et 0,2 pouce de plus de diagonale. Plus clair, plus précis et surtout plus confortable. Un gros plus.
La question que beaucoup de possesseurs de X100S doivent se poser. Dois-je changer ou non ?
Difficile de répondre de manière catégorique. Les Fujifilm X100S ou X100T sont semblables. Le X100T apporte son lot de nouveautés et d’améliorations ; visibles ou non. Tout dépend de votre budget et surtout de votre utilisation.
Si un AF un peu plus performant, le WiFi intégré et un plus grand écran sont des points importants pour vous, sautez le pas. Si ça ne l’est pas, votre X100S arrivera à vous contenter de nombreuses années.
Beaucoup se demandent à qui le X100T s'adresse. En premier lieu et d’après ce que j’ai pu lire ou voir un peu partout, il est le compagnon des photographes de rue. Compact, discret et silencieux (voir plus haut), il permet de passer inaperçu et de capter de vraies émotions et moments de vie.
Il peut s’utiliser en studio, pour du portrait, à condition d’avoir l’adaptateur 50mm TCL-X100 ou, il peut s’avérer utile pour les photos du quotidien. Simple, discret et efficace.
Le X100 est devenu une légende. Le X100S a contribué à l’améliorer. Le X100T vient de rendre cette légende presque parfaite. Beaucoup de petites améliorations pratiques, d’autres moins. Le Fujifilm X100T est un appareil grandiose. Petit, rapide, silencieux, discret, pratique au quotidien, le X100T pourrait devenir l’appareil parfait. Pour ma part, c’est un énorme coup de cœur. J’aime ce « retour aux sources » qu’il procure, sa simplicité. Sa qualité d’image est grandiose et plus encore. Une merveille.
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